HISTOIRE DE L'EGLISE DES CLOCHES ET DE LA VIERGE
Histoire de l'église, des cloches et de la vierge
Situation ecclésiastique
Ancien Régime : Doyenné de Varais, paroisse de Bannans
XIXe siècle : Succursale créée le 30 septembre 1807.
Actuellement : Unité Pastorale Saint Martin du Drugeon
C’est au Haut Moyen Age que se constituent dans la Chaux d’Arlier les paroisses primitives, dont les églises sont dédiées à saint Martin (Dommartin, à l’extrémité nord-est de l’Arlier), à saint Maurice (Boujailles, aux confins Ouest) et saint Pierre (Dompierre, au centre de ce territoire). De nouveaux lieux de culte se réent ensuite, et dès avant le XIe siècle, par démembrement de ces églises-mères, à Bannans, Frasne, Chaffois. Et c’est aux Temps Modernes enfin que se multiplient les chapelles et les églises vicariales. C’est à cette dernière étape qu’appartient la chapelle de Bulle (XVIIe), dédiée à Saint Antoine et dépendant de Bannans. La réorganisation ecclésiastique, consécutive au Concordat de 1801, permettra la création à Bulle d’une église succursale, à caractère paroissial, sous le vocable de saint André.
Le sentiment religieux et l’appartenance au catholicisme romain résistèrent à la longue persécution révolutionnaire, dans la Chaux d’Arlier en général, et en particulier dans le secteur Bulle-Dompierre-Bannans. La résistance au culte décadaire y est telle que l’agent national de Bulle peut écrire, en janvier 1795 : « le dernier décadi, à la publication des lois, il n’y avait aucun assistant que le citoyen-maire et moi ». Le retour des prêtres déportés provoque alors de multiples incidents ; l’arrestation, à Dompierre, de l’un d’eux, déchaine une vive agitation le 30 juin. Dès 7 heures du matin, une grande affluence d’hommes et de femmes de Bulle, Bannans et Frasne, se porte à Dompierre, armée de piques, tridents, fourches et autres sabres et couteaux de chasse ; les violences furent elles qu’il fallut envoyer sur place un détachement du fort de Joux et une brigade de gendarmerie. Un peu partout, la messe continue à être célébrée en cachette ; en novembre 1797, on signale qu’à Bulle, elle est dite la nuit, dans les maisons particulières.
Ce sont des scènes de violence que déclenchent les inventaires en 1906. Le lundi 5 mars, à midi, le tocsin réunit la population de Bulle, femmes et enfants dans l’église, hommes et jeunes gens devant la porte, tandis qu’un détachement militaire prend position. Et c’est le scénario habituel : le commissaire chargé de l’inventaire tente de négocier, mais le curé demeure inflexible : après les sommations force reste à l’armée qui écarte les hommes et enfonce la porte de l’église à coups de hache. L’inventaire peut alors avoir lieu, tandis que la foule chante des cantiques.
En 1962 (enquête Boulard) la pratique religieuse reste importante, puisque la quasi-totalité des hommes et des femmes adultes «font leurs Pâques » et que près des 3/4 assistent à la messe du dimanche.
Placé sous le vocable de saint André, l’église de Bulle est située au cœur du village ; elle comprend une nef à vaisseau unique, un massif antérieur constitué par le clocher-porche et une abside saillante à cinq pans abritant le chœur liturgique. Construite dans la seconde moitié du XVIIIe siècle (année 1779 inscrite sur le bénitier à l’entrée de l’édifice ainsi que dans la nef) et remaniée en 1838 (1) dans 3 parties (le chœur, le transept et la tour du clocher sur le principe dit « en croix latine », elle est dotée d’un transept couvert, comme les trois travées de la nef, d’une voûte d’ogives dont les nervures retombent sur les culots. La nef, les deux bras du transept et le chœur sont couverts par des lambris de demi-revêtement et éclairés par des fenêtres à deux baies jumelées.
Des contreforts épaulent l’extérieur du bâtiment ; chacun des deux bras du transept est accosté d’un petit édicule à usage de sacristie. Un toit à l’impériale couvre le clocher-porche, tandis qu’un toit à deux versants couvre le reste de l’édifice (tuile mécanique, tuile plate et métal de couverture).
L’ensemble du mobilier est du XXe siècle ; seule la chair à prêcher (amputée du dorsal et de l’abat-son) peut être attribuée au XVIIIe siècle.
bénitier situé à l'entrée de l'église il porte la date de réalisation de l'édifice 1779 cuve ovale de 24 x 38 taillé dans la pierre
Chaire à prêcher en bois taillé, à cuve suspendue et polygonale.
Panneaux décorés. Assemblages par tenons et mortaises maintenus chevillés.
Dimensions : hauteur de la cuve : 100 cm largeur= 120 cm
Cependant incomplète: manquent : le dorsal et l'abat voix
daté du 18° siècle
Versée à l'inventaire général par arrêté du 28/2/1995
Ici repose le corps de Mr. V GUIDEVAUX, curé de BULLE sa patrie, né en 1762, bon prêtre, père des pauvres le modèle de l'oracle de ses confrères et il termina une vie remplie de souffrances et de mérites 1850
Ici repose Mr POINTURIER, curé de BULLE, pendant 28 ans. Il mourut le 27 octobre 1858, à l’âge de 55 ans. Doué d’heureuses qualités, pénétré de son ministère en accomplissant exactement les devoirs malgré d’habituelles
souffrances. Il embellit son église, sa paroisse
fesait tout son bonheur, il en fut le modèle et le
père. Nous ne l’oublierons jamais !!!
Ses paroissiens.
1 Sacristie
2 Sacristie
3 Maître-autel ancien
4 Autel de service actuel
5 Lutrin
6 Statue St Joseph
7 Statue de la Vierge
8 Lustre
9 Statue du Curé D'ars
10 Statue Sacré Coeur
11 Autel latéral Sacré Coeur
12 statue Vierge de l'Assomption
13 Statue Ste Thérèse
14 Statue Ste Jeanne d'Arc
15 Confessionnal
16 Chaire à prêcher
17 Bénitier à l'entrée 1779
18 Chaufferie
19 Bancs des fidèles
20 Bancs des fidèles
21 Autel latéral de l'Assomption
22 Chaises des fidèles
Sources : Archives départementales et inventaire réalisé par Jean Jacques COURTY et Michel COTE COLISSON
Reportage sur les cloches
Cloche 1: « André-Valérie-Albertine », Diamètre 140,8 cm, Poids 1 605 kg*, Fondue par Bournez (Frères), à Morteau, En 1 891 Chante le Réb3 (Grave)
Cloche 2: « Marie-Aurélie », Diamètre 113,7 cm, Poids 760 kg*, Fondue par F-J Bournez, à Morteau, En 1 884, à Morteau, Chante le Mib3
Histoire de la vierge de Bulle
Après une grande calamité et une grande guerre, les chrétiens avaient coutume de construire ou d’ériger un monument. Ainsi après la défaite de 1870, une vierge est érigée à Bannans puis après la grande guerre, une autre est érigée à Chaffois.
D’après les registres paroissiaux de Bulle, l’abbé Cuenot nous fait part d’une note marginale relative à l’inauguration de la vierge de Bulle le 4 octobre 1936. Cette vierge est érigée grâce à la générosité de nombreux paroissiens qui ont gratuitement charroyé les pierres du socle réalisé par Carlo, maçon à Frasne.
L’histoire nous dit que cette vierge nous protégerait des orages de grêle et il est reconnu que depuis nous sommes gâtés par rapport aux villages voisins !